Une anomalie qui touche près d’un demi-million de retraités
Une étude de la Caisse des dépôts révèle un phénomène préoccupant. Plus de 437 000 retraités nés entre 1949 et 1954 ne perçoivent pas leur complémentaire Ircantec. Ce régime concerne les agents non-titulaires de l’État et des collectivités publiques. L’étude publiée le 10 mars 2024 qualifie cette situation de « préoccupante ». Le pourcentage d’ayants droit n’ayant pas réclamé leur pension atteint 27,5%. Ce taux dépasse largement celui observé dans d’autres régimes de retraite.
Des montants variables selon les générations
Les sommes en jeu varient considérablement selon la durée de cotisation. Pour les générations les plus anciennes, les montants semblent modestes. Ces retraités n’ont souvent cotisé que sur une courte période. Leur pension moyenne s’élève à 230 euros bruts annuels, soit environ 20 euros mensuels.
La situation diffère pour les départs récents. Les agents partis en retraite en 2023 ont cotisé en moyenne 40 ans. Ils peuvent percevoir jusqu’à 810 euros bruts par an. Cette somme représente un complément de revenus non négligeable pour de nombreux retraités.
Les raisons d’un tel oubli
Deux explications principales émergent face à ce phénomène. Certains assurés jugent la démarche administrative trop complexe pour une pension modeste. D’autres ignorent simplement l’existence de leurs droits à cette complémentaire.
Le manque d’information joue un rôle crucial dans cette situation. De nombreux agents ont changé de régime au cours de leur carrière. Ils ont ensuite perdu de vue leurs droits acquis à l’Ircantec. Ces transitions professionnelles créent des zones d’ombre dans leur parcours de cotisation.
Des initiatives pour informer les ayants droit
L’Union retraite a lancé une campagne d’information ciblée. Elle a envoyé 70 000 courriers aux retraités nés entre 1945 et 1948. Ces notifications rappellent aux destinataires leurs droits oubliés. Les résultats montrent l’efficacité de cette approche.
Plus d’un quart des personnes contactées ont réclamé leur pension suite à ce rappel. L’opération va se poursuivre pour toucher d’autres tranches d’âge. Cette initiative démontre qu’une simple information peut résoudre une partie du problème.
Un phénomène qui évolue selon les générations
L’étude révèle une tendance encourageante sur le long terme. Le taux de non-recours diminue progressivement chez les générations plus récentes. Près de la moitié (46,8%) des affiliés nés en 1940 n’avaient pas réclamé leurs droits en juillet 2024.
Ce taux tombe à 26,1% pour la génération 1954. Cette amélioration suggère une meilleure connaissance du système. Les caisses de l’Ircantec contenaient 1,15 million de pensions en attente de versement en juillet 2024. Ces fonds appartiennent à des retraités qui pourraient améliorer leur quotidien.
Conclusion
Cette situation met en lumière un dysfonctionnement dans notre système de retraite. Des centaines de milliers de personnes passent à côté d’un complément financier qui leur revient légitimement. Les efforts d’information commencent à porter leurs fruits. Ils doivent s’intensifier pour atteindre tous les ayants droit.
Si vous avez travaillé comme contractuel, vacataire ou auxiliaire dans la fonction publique, vérifiez vos droits. Une démarche simple pourrait vous permettre de récupérer jusqu’à 810 euros par an. Ce rappel souligne l’importance de s’informer régulièrement sur ses droits à la retraite.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.