La désindexation des retraites : un projet controversé pour 2026
Face à l’objectif ambitieux de réaliser 40 milliards d’euros d’économies pour 2026, le gouvernement explore diverses pistes, dont la désindexation des retraites de l’inflation. Cette mesure, particulièrement sensible, toucherait directement les 17 millions de retraités français et suscite déjà de vifs débats.
Un changement de paradigme dans le calcul des pensions
Depuis 1987, les retraites sont automatiquement revalorisées en fonction de l’inflation. La nouvelle proposition vise à rompre avec ce système pour adopter une indexation basée sur l’évolution des salaires.
Cette réforme représenterait un changement fondamental dans la façon dont les pensions sont calculées et revalorisées.
Les arguments économiques en faveur de la réforme
Une sous-indexation d’un point par rapport à l’inflation générerait une économie immédiate de 2,9 milliards d’euros en 2025.
Les défenseurs de cette mesure soulignent qu’elle permettrait une meilleure répartition de l’effort entre actifs et retraités, particulièrement pertinente alors que les retraités ont mieux résisté à l’inflation récente que les actifs.
L’inspiration du modèle allemand
Le système envisagé s’inspire notamment du modèle allemand, qui combine l’évolution des salaires et le ratio démographique entre cotisants et retraités.
Ce mécanisme, déjà partiellement appliqué dans les régimes complémentaires Agirc-Arrco en France, offre une plus grande flexibilité et une meilleure stabilité budgétaire à long terme.
Impact sur le pouvoir d’achat : une équation complexe
Les effets de cette réforme varieraient selon la conjoncture économique. Si les salaires progressent plus rapidement que l’inflation, les retraités pourraient y gagner.
Cependant, dans le contexte actuel, cette mesure soulève des inquiétudes quant à la préservation du pouvoir d’achat des retraités
Conclusion
La désindexation des retraites de l’inflation représente un choix politique et économique majeur qui nécessite un équilibre délicat entre la nécessité de réaliser des économies budgétaires et la protection du pouvoir d’achat des retraités.
Cette réforme, si elle est adoptée, marquerait un tournant significatif dans la gestion du système des retraites français.
Source : LaPlasturgie
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.