Recevoir un courrier ou un mail de la direction vous demandant de justifier une absence non autorisée, c’est rarement anodin. Que ce soit un oubli, un problème personnel ou une absence non anticipée, le moindre mot mal formulé peut faire basculer la situation. Et vous voilà à devoir rédiger une réponse, souvent dans l’urgence, sans savoir jusqu’où ça peut aller. Peut-on être sanctionné ? Faut-il tout dire ? Mentir ? S’excuser ? Ou jouer la carte du silence ? Ce que vous écrivez à ce moment-là peut peser lourd dans la balance, surtout si l’employeur envisage une procédure disciplinaire. Alors pour éviter que l’affaire ne prenne une tournure disproportionnée, voici comment répondre avec justesse, sans aggraver votre cas, même si la situation est tendue.
Pourquoi l’employeur vous adresse cette demande
Ce n’est pas toujours le début d’une sanction… mais ça peut le devenir
La demande d’explication n’est pas une sanction en soi. C’est une étape intermédiaire. Une sorte de droit à la défense avant que l’employeur ne décide de la suite. Il veut savoir pourquoi vous n’étiez pas à votre poste, et surtout s’il y avait une raison valable.
Mais attention : cette lettre peut être le point de départ d’une procédure disciplinaire si votre réponse ne convainc pas ou si vous l’ignorez. D’où l’intérêt de ne pas la prendre à la légère.
L’employeur doit vous laisser la parole avant d’agir
Avant toute sanction officielle (blâme, avertissement, mise à pied, voire licenciement), l’entreprise est tenue de vous laisser expliquer votre position. C’est une obligation légale. Votre réponse n’est donc pas une simple formalité : elle est prise en compte et archivée dans votre dossier.
Ce que vous risquez concrètement selon votre réponse
Une absence injustifiée peut coûter cher
Si vous n’avez pas d’explication valable ou que vous refusez de répondre, votre absence sera qualifiée d’injustifiée. Et là, l’employeur peut procéder à une retenue sur salaire, engager une procédure disciplinaire, voire initier un licenciement pour faute sérieuse ou grave.
Même une seule journée non justifiée peut être retenue contre vous si l’employeur estime qu’il y a eu intention de nuire ou abandon de poste.
Un ton agressif ou des justifications floues peuvent se retourner contre vous
Il ne s’agit pas seulement de répondre. Il faut bien répondre. Un ton sec, un courrier rédigé à chaud, ou un argument bancal peuvent faire plus de mal que de bien. La direction ne jugera pas seulement les faits, mais aussi votre attitude.
Par exemple, une réponse du type “Je n’ai pas à me justifier” ou “Vous n’avez pas le droit de me demander ça” peut être interprétée comme un manque de loyauté professionnelle.
Comment structurer une réponse qui vous protège
Commencez par reconnaître les faits… sans entrer dans le détail tout de suite
Montrez que vous avez bien reçu la demande et que vous la prenez au sérieux. Cela prouve que vous êtes conscient de l’enjeu.
Exemple :
« J’ai bien pris connaissance de votre demande d’explication concernant mon absence du [date]. Je souhaite y répondre avec la plus grande transparence. »
Donnez une explication claire, sincère et posée
Si vous avez une raison valable (maladie, souci familial, erreur d’agenda…), exposez-la avec sobriété. Pas besoin d’entrer dans des détails personnels gênants. Ce qui compte, c’est de montrer que vous n’avez pas agi par négligence ou mépris.
Exemples possibles :
« Cette absence est liée à une situation médicale imprévue, pour laquelle je n’ai pas pu fournir de justificatif immédiatement. »
« Un imprévu personnel sérieux m’a empêché d’informer l’entreprise dans les temps. Je suis pleinement conscient de mes obligations contractuelles. »
Exprimez votre volonté de rétablir un bon climat professionnel
Montrez que vous souhaitez tourner la page, et que vous restez engagé dans votre travail. Cela peut clairement désamorcer une procédure disciplinaire.
Exemple :
« Je regrette sincèrement ce contretemps et reste totalement mobilisé dans mes fonctions au sein de l’équipe. »
Ce qu’il vaut mieux éviter dans votre réponse
Ne minimisez pas les faits
Dire que “ce n’est rien” ou que “ça arrive à tout le monde” peut être perçu comme du désengagement. Même si l’absence vous semble anodine, elle peut avoir eu des conséquences pour l’équipe ou le service.
N’accusez pas l’entreprise ou vos collègues
Rendre les autres responsables (“on ne m’a pas prévenu”, “je n’avais pas accès au planning”, etc.) sans preuves solides peut faire dégénérer la situation. Ce n’est ni le moment, ni le bon canal pour régler d’autres conflits.
Ne répondez pas trop tard (ou pas du tout)
L’absence de réponse est quasiment toujours interprétée comme un aveu ou un refus de coopération. Et cela peut peser très lourd dans la décision de l’employeur.
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Benjamin Lambert est spécialisé dans l’analyse des marchés financiers et la gestion d’actifs. Avec plus de 12 ans d’expérience, il apporte des analyses claires sur les tendances boursières, les investissements durables et les stratégies fiscales. Sur FAIRE, Pierre décrypte l’actualité économique pour mieux vous guider dans vos choix financiers.