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Consommation d’une pompe à chaleur pour maison de 150m² : le vrai coût par jour

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Consommation d’une pompe à chaleur pour maison de 150m² : le vrai coût par jour

La pompe à chaleur est souvent vendue comme une solution miracle pour chauffer une maison à moindre coût. Mais combien consomme-t-elle vraiment au quotidien ? Et pour une surface de 150 m², à quoi faut-il s’attendre concrètement sur votre facture d’électricité ? Il est temps de lever le voile sur le coût réel d’un tel système, sans exagération ni promesse floue.

Quelle est la consommation moyenne d’une pompe à chaleur ?

Tout dépend du type de PAC installé (air-air, air-eau ou géothermique), de l’isolation du logement, du climat local… et de vos habitudes. Mais on peut donner une estimation réaliste pour une maison bien isolée de 150 m² équipée d’une PAC air-eau performante.

En moyenne, la consommation électrique d’une telle installation se situe entre 35 à 55 kWh par m² et par an. Ce qui donne une fourchette annuelle entre 5 250 kWh et 8 250 kWh pour 150 m².

Quel est le coût réel par jour ?

Si l’on prend un tarif moyen de 0,22 € par kWh (tarif réglementé en 2025), le coût quotidien s’étale entre 3,15 € et 4,95 €, selon la saison. En hiver, la consommation grimpe, tandis qu’elle chute au printemps ou à l’automne.

Sur l’année, cela représente un budget chauffage compris entre 950 € et 1 500 € — soit bien moins qu’un chauffage électrique classique ou au fioul, qui peut facilement dépasser les 2 000 € sur la même période.

Ce qui peut faire grimper la facture

Plusieurs paramètres peuvent alourdir la note :

  • Mauvaise isolation : combles, murs ou fenêtres peu performants
  • PAC sous-dimensionnée ou trop sollicitée par grand froid
  • Usage de la résistance électrique d’appoint, très gourmande
  • Réglages inadaptés (température de consigne trop élevée)

Il est donc essentiel de dimensionner correctement l’appareil et de prévoir un entretien régulier. Certains installateurs mal informés proposent des modèles trop puissants ou pas assez, ce qui joue directement sur la performance.

Exemple concret : maison bien rénovée à Tours

Pauline vit dans une maison de 150 m² des années 90. Elle a refait l’isolation des combles et changé les fenêtres. Sa PAC air-eau consomme environ 6 000 kWh par an. Avec un contrat EDF classique, sa facture moyenne est de 1 100 € par an, soit environ 3 € par jour. Un coût maîtrisé… bien loin des 5 000 € de fioul qu’elle payait avant rénovation.

Existe-t-il des aides pour amortir l’installation ?

Oui, et elles peuvent faire chuter la facture d’achat de plus de 50 %. En 2025, Ma Prime Rénov permet d’obtenir jusqu’à 5 000 € pour la pose d’une pompe à chaleur, à condition de respecter certains critères (revenus, logement de plus de 15 ans, artisan RGE…).

En complément, les primes énergie ou le coup de pouce chauffage peuvent encore alléger le coût. Dans certains cas, le reste à charge peut descendre en dessous de 4 000 €, selon le modèle choisi et les travaux nécessaires.

Comment vérifier votre consommation réelle ?

Le moyen le plus fiable reste l’installation d’un sous-compteur dédié à la PAC. Cela permet de suivre précisément les kWh consommés jour après jour. Certains modèles connectés permettent même une surveillance à distance depuis votre smartphone.

Une autre méthode simple consiste à consulter l’évolution de vos index EDF avant et après installation, en isolant les variations saisonnières. C’est aussi un bon moyen d’ajuster votre température de consigne pour gagner encore en efficacité.

Peut-on encore optimiser la performance ?

Oui. Une pompe à chaleur performe mieux quand elle fonctionne à basse température, sur des radiateurs adaptés ou un plancher chauffant. La température idéale de fonctionnement tourne autour de 35°C. Au-delà, elle consomme bien plus.

Un bon équilibre se trouve en abaissant légèrement la température ambiante (19–20°C), en fermant les volets la nuit, et en évitant les variations fréquentes de consigne. Des gestes simples qui, mis bout à bout, font vraiment la différence sur la facture.

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