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Combien ça rapporterait vraiment de supprimer deux jours fériés ? On a fait le calcul et ce n’est pas ce que vous pensez !

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Combien ça rapporterait vraiment de supprimer deux jours fériés

La mesure choc de Bayrou

François Bayrou frappe fort en proposant la suppression du lundi de Pâques et du 8 mai. Cette mesure vise à relancer la productivité française dans un contexte économique tendu.

Le Premier ministre justifie cette décision par un mois de mai « devenu un gruyère ». Il estime que ces multiples ponts nuisent gravement à l’efficacité économique nationale.

Travailler plus sans gagner plus

Contrairement à la journée de solidarité actuelle, ces deux jours seront obligatoirement travaillés. Aucune fragmentation ou compensation en RTT ne sera possible selon Astrid Panosyan-Bouvet.

Les salariés et fonctionnaires travailleront donc 14 heures supplémentaires annuelles sans rémunération additionnelle. Ils sont « déjà payés » pour ces journées, argue la ministre du Travail.

Les entreprises dans l’équation financière

Les entreprises devront verser une contribution sur les richesses créées ces jours-là. Les modalités exactes restent floues : ni l’assiette ni le taux ne sont définis.

Cette approche diffère du système actuel où les entreprises cotisent 0,3% de leur masse salariale. Le gouvernement promet des précisions lors des discussions avec les partenaires sociaux.

Gains estimés : 4,2 milliards d’euros

Le gouvernement table sur 4,2 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Cette estimation s’appuie sur les 3,5 milliards générés par le lundi de Pentecôte en 2025.

L’OFCE chiffre chaque jour férié à 0,06 point de PIB perdu, soit 1,75 milliard. Deux jours représenteraient donc 3,75 milliards, auxquels s’ajouteraient les recettes fiscales estimées à 1 milliard.

Opposition unanime et avenir incertain

Toutes les oppositions politiques rejettent cette mesure. Le Rassemblement National en fait même un motif de censure du gouvernement actuel.

La fenêtre d’adoption s’annonce très étroite avant la rentrée parlementaire. Les discussions avec les partenaires sociaux s’annoncent particulièrement tendues sur ce dossier explosif.

Conclusion

La suppression de deux jours fériés cristallise les tensions autour de la politique économique française. Si les gains financiers estimés séduisent le gouvernement, l’opposition unanime et les modalités floues fragilisent cette mesure. Son adoption dépendra largement de la capacité de François Bayrou à convaincre un Parlement hostile et des partenaires sociaux sceptiques. Cette proposition révèle surtout l’urgence budgétaire du gouvernement, prêt à bousculer les traditions pour redresser les finances publiques.

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