Comment installer une VMC simple flux hygroréglable pour économiser sur vos factures ?

Une maison bien ventilée, c’est une maison plus saine et souvent moins chère à chauffer. La VMC simple flux hygroréglable offre une solution astucieuse : elle ajuste automatiquement le débit d’air selon l’humidité intérieure. Résultat ? Vous respirez mieux, tout en réduisant les pertes de chaleur. Mais pour en profiter vraiment, encore faut-il l’installer correctement. Et sans exploser le budget.

Pourquoi choisir une VMC hygroréglable plutôt qu’une VMC classique ?

Contrairement à une VMC simple flux autoréglable qui tourne toujours au même régime, la version hygroréglable s’adapte. Elle augmente l’extraction dans les pièces humides (salle de bain, cuisine) quand c’est nécessaire, puis réduit le débit le reste du temps. Moins de gaspillage d’air chaud, donc moins de consommation de chauffage.

Ce système peut être encore plus rentable dans une maison ancienne où l’isolation n’est pas optimale. En limitant les déperditions, vous stabilisez la température intérieure. Et cela peut aussi vous éviter des moisissures chroniques ou des problèmes de condensation qui nuisent à votre confort – et à la facture énergétique.

Étapes clés de l’installation

1. Positionnement des bouches et du caisson

Le groupe d’extraction se place généralement dans les combles. Les bouches d’extraction se fixent au plafond des pièces humides. L’idéal est de choisir un tracé de gaines aussi direct que possible pour limiter les pertes de pression. Veillez aussi à bien éloigner les gaines de toute source de chaleur excessive.

2. Raccordement électrique et calibrage

La VMC doit être reliée à un disjoncteur spécifique. Pour la version hygroréglable, certains modèles nécessitent une alimentation continue avec une régulation électronique intégrée. Une fois raccordée, vérifiez la tension et testez chaque bouche pour vous assurer du bon fonctionnement du système. L’entretien reste minime, mais indispensable chaque année.

Ce qu’il ne faut surtout pas faire

Ne jamais raccorder une VMC hygroréglable à des gaines déjà utilisées par un système de hotte ou de chaudière à ventouse. Cela crée des risques d’aspiration inversée, voire de fuite de monoxyde de carbone dans certains cas. Évitez aussi de faire passer les gaines dans des zones mal isolées sans les entourer d’un manchon adapté.

Autre erreur fréquente : poser des bouches dans des pièces chauffées mal fermées (buanderie ouverte, véranda communicante). L’efficacité serait totalement biaisée. Et ne négligez pas l’équilibrage de l’air dans le reste de la maison : sans un bon passage d’air sous les portes, le flux sera perturbé.

Combien coûte l’installation d’une VMC hygroréglable ?

Le coût dépend du nombre de pièces à équiper, du type de modèle (hygroréglable A ou B), et de la configuration des combles. Comptez en moyenne entre 600 et 1 200 euros fourniture et pose comprises. Certaines aides sont possibles pour réduire la facture, notamment si vous couplez ces travaux avec d’autres gestes d’isolation. Vérifiez si vos dépenses sont éligibles au crédit d’impôt ou à une prime rénovation globale.

En copropriété ou en maison ancienne, il faut parfois faire une déclaration auprès de la mairie. C’est notamment le cas si des bouches sortent en façade. Et dans ce cas, attention à ne pas oublier certaines mentions fiscales lors de la déclaration d’achèvement des travaux.

Un gain énergétique visible dès le premier hiver

Une VMC hygroréglable bien installée peut réduire de 15 à 20 % les pertes thermiques liées à la ventilation. Cela représente une économie de plusieurs centaines d’euros par an selon la surface et le niveau d’isolation de votre logement. Et cela peut aussi jouer sur votre bilan énergétique si vous comptez vendre ou louer prochainement.