Une reconnaissance attendue pour l’engagement associatif
Une nouvelle proposition de loi pourrait bientôt récompenser les bénévoles français. Le député Christophe Naegelen (LIOT) porte ce texte innovant. Il permettrait d’obtenir un trimestre de retraite sans travailler. Cette mesure cible les personnes engagées dans le milieu associatif. Elle valoriserait enfin leur contribution à la société. Le bénévolat toucherait ainsi 12,5 millions de Français aujourd’hui. Cette proposition rétablirait une forme d’équité dans notre système.
Corriger une inégalité de traitement
Le système actuel présente un déséquilibre flagrant. Les donateurs financiers bénéficient d’avantages fiscaux immédiats. Ils obtiennent des réductions d’impôts pour leurs dons. En revanche, les bénévoles qui donnent leur temps ne reçoivent rien.
Leur engagement reste invisible pour le calcul des retraites. Cette situation semble injuste pour ceux qui consacrent des heures au service des autres. La proposition vise à corriger cette anomalie du système. Elle pourrait aussi encourager plus de citoyens à s’engager.
Des conditions précises pour éviter les abus
Le texte définit clairement qui pourrait bénéficier de cet avantage. Seuls certains profils de bénévoles seraient concernés. Il faudrait avoir occupé un poste à responsabilité dans une association. Les fonctions éligibles sont président, vice-président, trésorier ou secrétaire.
La durée minimale d’engagement serait fixée à huit ans. Ces années pourraient être consécutives ou non. Le système se veut flexible mais exigeant. Il récompenserait un engagement substantiel et durable.
Un dispositif transparent et vérifiable
Pour éviter toute fraude, le mécanisme de validation serait simple. La preuve reposerait sur un document officiel existant. Seule la déclaration du bureau en préfecture ferait foi. Ce document atteste officiellement de la composition du bureau associatif.
Il permet de vérifier que la personne a bien exercé les fonctions déclarées. Cette exigence administrative limiterait les risques d’abus. Elle garantirait que seuls les bénévoles réellement actifs en profiteraient.
Des obstacles budgétaires à surmonter
Malgré ses mérites, cette proposition fait face à un contexte difficile. Le gouvernement cherche actuellement à réduire les dépenses publiques. Le système des retraites est particulièrement surveillé. Accorder des trimestres supplémentaires représenterait un coût non négligeable.
Des milliers de bénévoles pourraient potentiellement en bénéficier. Ces contraintes budgétaires pourraient freiner l’adoption du texte. Le débat parlementaire s’annonce donc complexe sur ce sujet.
Conclusion
Cette proposition de loi ouvre un débat essentiel sur la valeur du bénévolat. Elle pose la question de la reconnaissance sociale de l’engagement citoyen. Un trimestre de retraite pour huit ans de responsabilités associatives semble équitable.
Cela représenterait un signal fort envoyé aux millions de bénévoles français. Si cette mesure spécifique s’avérait trop coûteuse, d’autres pistes existent. Des incitations fiscales ou des aides directes pourraient être envisagées. L’essentiel reste de reconnaître enfin l’importance du bénévolat pour notre société. Le débat est lancé, reste à voir si les parlementaires saisiront cette opportunité.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.