Une controverse rapidement éteinte
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a mis fin à la polémique concernant une éventuelle taxation des retraités aisés dans une interview accordée aux Échos le 22 janvier. Sa déclaration sans équivoque – « pas de nouveaux impôts sur les ménages » – vient contredire les récentes suggestions de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, qui avait évoqué une possible contribution des retraités les plus aisés au financement de la protection sociale.
Une proposition qui avait fait débat
La ministre du Travail avait initialement suggéré de faire contribuer environ 40% des retraités, « ceux qui peuvent se le permettre », en fonction de leur niveau de pension.
Cette proposition avait immédiatement suscité de vives réactions, notamment de la part du Rassemblement national et de la France insoumise. Matignon s’était déjà distancié de cette initiative en la qualifiant de « proposition personnelle » de la ministre.
Les priorités gouvernementales réaffirmées
Dans son entretien, le ministre de l’Économie a clairement établi les priorités du gouvernement : l’adoption du budget 2025 figure en première ligne, avec notamment l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu qui doit bénéficier à 18 millions de contribuables.
La question du financement de la dépendance est repoussée à une phase ultérieure, démontrant une approche séquencée des réformes.
La piste du temps de travail supplémentaire
Une nouvelle proposition émerge des déclarations d’Éric Lombard : l’augmentation du temps de travail de sept heures par an.
Le ministre justifie cette réflexion en comparant la France à l’Allemagne, suggérant qu’un taux d’emploi équivalent à celui de nos voisins permettrait d’effacer le déficit français.
Cette piste est désormais soumise à l’appréciation des formations politiques et des partenaires sociaux.
Conclusion
Cette mise au point ministérielle illustre les tensions qui peuvent exister au sein même du gouvernement sur les questions de financement de la protection sociale.
Si la taxation des retraités aisés semble écartée pour le moment, le débat sur le temps de travail prend le relais, témoignant de la recherche continue de solutions pour équilibrer les comptes publics.
L’objectif de ramener le déficit à 3% d’ici 2029 reste un défi majeur que le gouvernement devra relever, tout en préservant l’adhésion sociale et en maintenant ses engagements de non-augmentation des impôts.
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.