Une contribution inédite pour les entreprises
Le paysage de l’apprentissage en France connaît un tournant majeur. À partir de 2025, les entreprises devront débourser 750 euros pour chaque contrat d’alternance concernant les formations de niveau Bac+3 et plus. Cette mesure, confirmée par le gouvernement, vise à soutenir le financement de l’apprentissage supérieur, dont le succès croissant pèse sur les finances publiques. Les recettes attendues oscillent entre 93 et 140 millions d’euros.
Le boom de l’apprentissage : victime de son succès ?
Le constat est éloquent : depuis 2018, l’apprentissage a triplé en France, dépassant les capacités financières de l’État. Cette explosion, bien que positive pour l’emploi des jeunes, nécessite désormais des ajustements structurels.
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, souligne que cette nouvelle contribution représente un compromis acceptable pour les partenaires sociaux.
Des signaux d’alerte dans le secteur
Les premiers mois de 2024 révèlent une tendance préoccupante. Patrick Martin, président du Medef, rapporte une baisse significative des contrats d’apprentissage, estimée entre 20% et 30%.
Cette diminution coïncide avec la réduction des aides à l’embauche, passées de 6000 à 5000 euros pour les PME et à 2000 euros pour les grandes entreprises.
Le coût réel de l’apprentissage
Les chiffres sont révélateurs : en 2023, l’apprentissage a représenté une dépense nationale de 24,9 milliards d’euros, soit environ 26 000 euros par apprenti.
Ce montant englobe les exonérations sociales et fiscales ainsi que les dépenses d’assurance chômage, selon l’analyse de l’économiste Bruno Coquet de l’OFCE.
Vers un nouveau modèle économique
Face à ces enjeux financiers, le gouvernement cherche à équilibrer le maintien de la dynamique de l’apprentissage avec la soutenabilité budgétaire.
La contribution de 750 euros représente une première étape dans la redéfinition du modèle économique de l’apprentissage supérieur en France.
Conclusion
L’introduction de cette nouvelle contribution marque un tournant dans la politique de l’apprentissage en France. Alors que le système doit faire face à des défis financiers croissants, l’équilibre entre le soutien à la formation des jeunes et la soutenabilité économique du dispositif devient crucial.
L’avenir dira si cette mesure permet de maintenir la dynamique positive de l’apprentissage tout en assurant son financement pérenne.
Source : SudOuest
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Laurent Jonas est un consultant chevronné en fiscalité, spécialisé dans l’optimisation des impôts et la gestion des finances des entreprises. Avec une solide expérience auprès des TPE et PME, il offre sur FAIRE des articles riches en conseils pour naviguer dans le monde complexe des crédits d’impôts et des aides publiques.