Vous envisagez de faire des travaux de rénovation et vous vous demandez si le prêt que vous allez contracter sera imposable ? C’est une question légitime, surtout quand on s’apprête à engager des sommes importantes. On pense souvent aux coûts des matériaux, à la main-d’œuvre, mais rarement aux implications fiscales d’un prêt pour travaux. Les prêts destinés à la rénovation peuvent-ils vous coûter plus cher que prévu en termes d’impôts ?
Les prêts travaux sont-ils soumis à l’impôt ?
L’un des grands avantages des prêts pour travaux de rénovation est qu’ils ne sont pas directement imposables. En d’autres termes, lorsque vous souscrivez un prêt pour financer des travaux dans votre logement, la somme empruntée n’entre pas dans vos revenus imposables. Ce n’est pas considéré comme un revenu supplémentaire, donc aucune déclaration fiscale n’est nécessaire concernant le montant emprunté.
L’intérêt du prêt est-il déductible des impôts ?
Si le capital emprunté n’est pas imposable, vous vous demandez peut-être si les intérêts du prêt, eux, sont déductibles d’impôts. La réponse est nuancée. En France, pour les prêts à la consommation, les intérêts d’emprunt ne sont généralement pas déductibles de vos revenus. Cela inclut les crédits personnels ou affectés à des travaux. Cependant, il existe certaines exceptions, notamment pour des travaux de rénovation énergétique ou dans le cadre d’un investissement locatif.
Travaux de rénovation : quid des déductions fiscales ?
Si vous réalisez des travaux de rénovation, sachez que certains types de travaux peuvent ouvrir droit à des déductions fiscales. Toutefois, cela dépend du type de rénovation que vous entreprenez.
1. Travaux d’amélioration de l’habitat
Certains travaux visant à améliorer l’habitat principal (par exemple, des rénovations énergétiques) peuvent être soutenus par des dispositifs fiscaux. Si vous réalisez des travaux d’isolation, de changement de chauffage ou d’installation de fenêtres performantes, vous pouvez profiter de dispositifs comme MaPrimeRénov’ ou encore du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), désormais remplacé par d’autres aides de financement. Ces dispositifs permettent de récupérer une partie des coûts investis, même si le prêt lui-même n’est pas fiscalement avantageux.
2. Travaux pour un investissement locatif
Si vous réalisez des travaux dans un bien destiné à la location, les choses deviennent plus intéressantes sur le plan fiscal. Les intérêts de vos prêts travaux peuvent être déduits de vos revenus fonciers. Cette déduction permet de réduire vos revenus locatifs imposables, et donc de payer moins d’impôts.
Les types de travaux éligibles
Voici quelques exemples de travaux qui peuvent ouvrir droit à une déduction :
- Travaux de rénovation énergétique dans le cadre de l’investissement locatif
- Réparations ou travaux de mise aux normes
- Améliorations apportant un confort supplémentaire aux locataires (ex. installation de chauffage moderne, isolation thermique)
Prêt pour travaux et fiscalité immobilière : attention à la plus-value
Lorsque vous réalisez des travaux de rénovation financés par un prêt, il peut y avoir un impact sur la fiscalité des plus-values immobilières en cas de vente du bien. En effet, si vous vendez votre bien immobilier dans les années qui suivent, vous pourrez inclure le montant des travaux dans le calcul de la plus-value imposable, sous certaines conditions.
Pour que les travaux soient déductibles du calcul de la plus-value imposable, plusieurs critères doivent être respectés :
- Les travaux doivent être effectués par des professionnels (il faut fournir des factures).
- Il ne s’agit pas de simples réparations ou entretiens, mais de véritables améliorations (agrandissement, transformation, etc.).